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La double pénétration, sextoy et pénis, ça se tente ?


Héloïse, 30 ans, n’est pas contre tester la « double pénétration », avec son partenaire et un sextoy. Seulement, elle ne sait pas comment lui en parler et redoute une pratique « pas si cool ». Qu’en penser ? Notre journaliste et experte Caroline Michel se fait un plaisir de lui répondre.


La double pénétration ne fait pas beaucoup parler d’elle. Ou si : dans le monde du porno. La scène ? Un homme ou une femme se fait pénétrer par deux pénis, dans le vagin ou dans l’anus. On parle de « DP » pour les intimes, et plus précisément de DPV (s’il est question du vagin), ou DPA (s’il est question de l’anus). Que de chouettes acronymes à lâcher lors d’un dîner de famille tiens, on a presque l’impression de faire le point sur le bilan énergétique de notre logement (DPE). Aussi, on retiendra que le plus fréquemment, dans la vraie vie et loin du porno, la double pénétration se fait dans deux orifices différents : un pénis dans le vagin, un pénis dans l’anus, ce qui peut être plus accessible que deux engins dans le même trou.


Toujours étant que l’on n’a pas toujours l’occasion, ou l’envie, d’inviter un pénis supplémentaire dans nos rapports sexuels. Voilà pourquoi le sextoy, en forme de phallus, peut se montrer très utile pour pratiquer une double pénétration. Comment soumettre l’idée à son partenaire ?


La double pénétration peut mettre tout le monde d’accord,

On peut commencer par évoquer son fantasme, ou bien sortir un sextoy pour jouer à deux, jusqu’au jour où, magie, le sextoy et le pénis se retrouvent dans un tunnel chacun, ou dans le même tunnel. A noter que l’on entend souvent que les hommes se sentent en « concurrence » avec les sextoys, comme si ces petites bêtes-là les remplaçaient. On peut l’entendre : si, lors d’un rapport, le sextoy prend toute la place, il n’est pas déconnant de se demander ce que l’on fout là, jusqu’à comparer ses talents à ceux d’un morceau de silicone. Dans la double pénétration, ce qui est plutôt agréable et peut mettre tout le monde d’accord, c’est que le pénis et le sextoy forment une très belle équipe, dans le seul but de créer du plaisir, puisque le propos sous-jacent n’est autre que celui-ci : le sextoy seul, ça va, je connais, ce que je veux, c’est ton pénis ! Une façon de présenter les choses, donc. On pensera aussi à investir son partenaire : le sextoy, il peut le manier avec nous.


Comment on s’y prend, dans la pratique ?

Maintenant, reste à savoir comment on s’y prend, dans la pratique. Voyons un peu. Si on mise tout sur le vagin, avec pénis et sextoy à l’intérieur, pourquoi pas : le vagin est souple et s’adapte, un peu comme un collant. Toutefois, il n’est pas infini. Voilà pourquoi il faut veiller à être bien excitée, à lubrifier suffisamment et donc à utiliser un lubrifiant à base d’eau pour s’assurer un minimum d’humidité. L’important, c’est d’éviter les douleurs, les frottements à gogo, et les possibles microlésions. On ne peut l’ignorer ! Donc si ça pique, gratte, fait mal (et au pénis aussi, qui n’est pas solo), on stoppe. Evidemment, l’important sera d’y aller tout doucement. On fait entrer le pénis puis on tâte le terrain avec le sextoy : peut se faufiler ou pas ? On donne le go ou pas ? A savoir qu’utiliser des doigts à la place du sextoy est une première étape. On débutera, aussi, par l’emploi d’un sextoy fin. Pas la peine d’avoir les yeux plus gros que le ventre. Il en existe des tout mignons, au petit diamètre, qui seront parfaits pour approcher cette pratique.

Aussi, on peut pratiquer la DP en sollicitant deux orifices : un sextoy dans le vagin ou l’anus, un pénis là où c’est libre. Une façon d’approcher la pratique, de se familiariser avec les jeux, le double-emploi, et de saisir si, oui ou non, ce terrain-là nous plaît et nous donne envie d’aller plus loin. Après, tout sera question de communication, de précautions, d’hygiène, et de lenteur à souhait.


Caroline Michel est journaliste en psycho sexo et auteure notamment de 89 mois, Sex Mille Personnes (recueil de micro-nouvelles illustrées), La charge sexuelle (First), L’amour des grands (Robert Laffont).


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