Comme tous les autre organes, le pénis peut être victime de bobos ou de blessures parfois impressionnantes. Invité de "Sans Rendez-vous" ce mardi, l'urologue Marc Galiano passe en revue les quatre accidents les plus connus et explique la marche à suivre si, malheureusement, ils se produisent.
Petits ou gros, le pénis, comme tous les autres organes, peut subir quelques bobos au cours de la vie d'un homme. Souvent l'objet d'une crainte, voire d'une panique chez certains, notamment à cause d'un manque de connaissances, ces bobos peuvent être atténués avec de bonnes pratiques. Invité de "Sans Rendez-vous" ce mardi sur Europe 1, l'andrologue et urologue parisien Marc Galiano revient sur les quatre accidents les plus connus, et explique la marche à suivre si malheureusement ils se produisent.
La rupture du frein
Peut-être le plus connu des accidents du pénis, la rupture du frein a la réputation d'être extrêmement douloureuse, mais cela dépend en réalité de la profondeur de la rupture. "Le frein est le petit fil sur la face ventral du gland permettant au prépuce de revenir sur ce dernier. Dans ce fil passent une veine et une artère." Si la première est coupée, c'est la forme la moins grave de la rupture, il va y avoir un saignement mais en "compressant un peu, il va s'arrêter", explique le spécialiste, co-auteur du livre Mon sexe et moi . "Il ne faut donc pas s'alerter."
Cela devient plus grave, et plus impressionnant, si c'est l'artère qui est touchée. "C'est un peu comme un petit film d'horreur", avec un saignement abondant, prévient l'urologue. Il faut alors "aller à l'hôpital pour une suture en urgence". De manière générale, Marc Galiano conseille toutefois de consulter après une rupture, même bénigne, qui précise que cet accident peut arriver même lors d'un rapport sexuel à l'intensité classique.
L'élongation, ou la tendinite de la verge
Tendinite de la verge, l'élongation du pénis survient lorsque les "ligaments suspenseurs de la verge" sont trop mis à contribution, détaille Marc Galiano. Le spécialiste explique par ailleurs que ce sont ces tendons "que certains chirurgiens coupent lors d'une opération visant à allonger la taille du pénis au repos". L'élongation intervient dans "certaines positions où la verge va être tractée très fort vers le bas" et se révèle être très douloureuse, notamment si elle va jusqu'à la rupture. "Dans ces cas-là, bien souvent les ligaments se réparent seuls, mais cela nécessite un mois de repos et un traitement à base d'anti-inflammatoires."
Le décalottage trop long
Accident touchant souvent les enfants, "mais aussi les personnes plus âgées", le décalottage trop long se produit quand on "déroule le prépuce alors qu'il est un peu serré". Cela peut engendrer un œdème, la muqueuse sous la peau du prépuce se mettant alors à gonfler, empêchant de fait de recalotter. Un accident qui peut être assez grave, puisque s'il n'est pas traité à temps, il peut déclencher une nécrose. Il ne faut donc pas "attendre trois ou quatre heures, et bien souvent régler ce problème tout seul", conseille le spécialiste. Pour ce faire, il existe une technique : "Lubrifier, serrer les doigts sur le prépuce, poser les pouces sur le gland et essayer de remonter." Concrètement, il s'agit de faire "un peu comme si on mettait une chaussette".
L'accident de braguette
Extrêmement rare, l'accident de braguette est souvent vu comme un mythe. Pourtant, il peut se produire ! Il faut alors agir en fonction de la gravité de la blessure. "Bien souvent cela arrive à des gens alcoolisés à un stade bénin" qui referment mal leur pantalon. Pour se libérer, "ils font généralement un grand mouvement pour ouvrir la braguette dans le sens inverse", et cela suffit dans l'écrasante majorité des cas, "mais il ne faut pas surtout oublier de désinfecter". Quant à savoir si des cas plus graves peuvent se produire, Marc Galiano n'en n'a vu qu'un seul au cours de sa carrière. Le patient a été obligé de prendre la direction du bloc opératoire, sous anesthésie.
Source : Par Ugo Pascolo
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