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Un homme aurait soit un pénis « de chair », soit un pénis « de sang »… Est-ce scientifiquement prouvé ?

fake offSelon une idée répandue, les pénis sont divisés en deux catégories : « de sang » ou « de chair ». Pourtant, cette distinction n’est pas si pertinente d’un point de vue scientifique, bien qu’elle permette de relativiser des complexes réels



  • L’idée que les pénis seraient divisés en deux catégories, « de chair » ou « de sang », est populaire depuis de nombreuses années, notamment sur Internet.

  • Pourtant, les experts interrogés par « 20 Minutes » pointent le fait que cette catégorisation n’est que peu étayée d’un point de vue scientifique, bien qu’ils reconnaissent son intérêt du point de vue des patients.

  • Il existe en effet des différences d’élasticité entre les pénis, en fonction de la rigidité des corps érectiles, qui peut créer des complexes et est un motif fréquent de consultation.


Depuis la nuit des temps, le monde des pénis serait divisé en deux grands groupes. Deux familles dont la loterie biologique serait le seul arbitre : les pénis « de sang » et les pénis « de chair ». Ce qui sépare ces deux camps ? La différence entre la taille au repos et la taille en érection. Plus petit dans son format habituel, le pénis de sang aurait la particularité de prendre de nombreux centimètres lorsqu’il est en érection. A la différence du pénis de chair, dont la taille au repos est plus importante, mais aussi plus proche de la taille en érection.


Cette distinction très populaire est expliquée depuis de nombreuses années dans de nombreux articles et vidéos. Sur l’Internet français, on trouve des traces de ce concept dès 2011, notamment dans de nombreux messages postés par des adolescents sur des forums. L’idée d’une distinction entre ces deux types de pénis est aussi le signe de complexes et d’interrogations en lien avec la taille du sexe. Pour autant, cette différenciation est-elle vraiment appropriée d’un point de vue scientifique ?


Une catégorisation peu appuyée scientifiquement


« L’association française d’urologie et son comité d’andrologie émettent des réserves sur ces termes et cette classification, tempère d’emblée Anthony Giwerc, chirurgien urologue et andrologue (spécialiste de l’appareil génital masculin). En France, on n’a pas émis de classification de ''pénis de chair'' et de ''pénis de sang'', et on ne l’utilise pas dans nos publications officielles. » Bien qu’il reconnaisse leurs intérêts, notamment pour son aspect rassurant pour des patients qui s’interrogeraient sur la taille de leur pénis, le spécialiste n’utilise pas ce terme lors de ses consultations. « Il n’y a pas de preuves suffisantes dans la littérature pour qu’on considère que c’est une classification médicale. Dans notre pratique clinique, cette distinction ne change rien. »


Il n’existe que peu d’études scientifiques qui se sont intéressées à cette catégorisation des pénis. La plus connue, souvent citée dans les articles sur Internet, a été publiée en 2018 dans l’International Journal of Impotence Research. Elle se base sur un échantillon de 274 patients, tous souffrant de dysfonction érectile, et conclut que « les hommes dont le pénis s’allonge de 4 cm ou plus lors de l’érection maximale peuvent être classés dans la catégorie des pénis de sang. « En outre, nos données suggèrent que le jeune âge et le statut de célibataire peuvent être des facteurs prédictifs pour le fait qu’un homme a un pénis de sang », conclut aussi l’étude, recommandant des travaux supplémentaires pour confirmer ces résultats.


Une variété d’élasticité et de souplesse


Pour autant, il est vrai que tous les pénis n’ont pas la même différence de taille entre le repos et érection. « Les corps érectiles sont comme une éponge », image l’andrologue. Pour qu’il y ait érection, il faut qu’une excitation permette au sang de rentrer dans le pénis, et donc de le gonfler. « Si les corps érectiles sont plutôt souples, on parle de pénis de sang. Au contraire, si les corps caverneux sont plus rigides, l’expansion est moins bonne, et le corps caverneux qui va se remplir va gagner en rigidité, mais pas en expansion ». On parle alors de pénis de chair.


Pour lui, ces différences s’expliquent plutôt par une variété d’élasticité et de souplesse des corps érectiles. « On a des statistiques précises pour classifier les tailles de pénis. Mais on n’a pas ce genre de données pour la différence entre la taille au repos et en érection. A part rassurer les hommes, ça ne sert pas à grand-chose. »


Pas d’implications sur le fonctionnement du pénis


Bien que le fait d’avoir un pénis de sang puisse faire naître de l’anxiété et un « syndrome du vestiaire » en se comparant avec les autres hommes, « ça n’a pas d’implications sur le fonctionnement du pénis, sur la capacité à avoir une érection », constate également le chirurgien urologue Sébastien Beley. « « Ce sont surtout les patients masculins qui nous en parlent, on en tient compte », explique le spécialiste, qui précise que ces complexes sont un motif fréquent de consultation.

Sébastien Beley renvoit également vers le résultat d’une étude visant à déterminer la différence entre ces deux catégories, présenté en 2023 par des chercheurs espagnols lors du congrès de l’Association européenne d’urologie. D’après leurs conclusions, se basant sur une cohorte de 225 hommes, seuls un quart des hommes auraient un pénis « de sang », et l’autre quart un « pénis de chair ». La majorité des hommes se situeraient donc dans une « zone grise », et n’appartiennent à aucune des deux catégories.

 
 
 

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